Parce que les décisions politiques ont un impact sur leur vie quotidienne

Membres à part entière de la société, les jeunes sont pleinement impactés par les décisions politiques prises aujourd’hui, et, en raison de leur âge, ils le sont plus durablement que le reste de la population.

Pourtant, ils n’ont actuellement que très peu leur mot à dire sur les lois et les politiques qui affectent leur vie. Parce qu’ils ne peuvent pas voter et faire connaître leurs préoccupations, leurs intérêts sont souvent moins pris en compte que ceux des populations plus âgées.

Abaisser l’âge de vote à 16 ans aux municipales leur permettrait de s’exprimer sur des problématiques qu’ils connaissent et vivent au quotidien en tant qu’usagers de la Ville, tout en facilitant leur accès aux urnes et en créant une habitude de vote.

Parce que les jeunes ont le droit et la capacité de participer à la vie politique

Les jeunes de 16 et 17 ans ont la capacité de participer au processus électoral, preuve en est leur mobilisation par le biais d’initiatives civiques, mais aussi la législation actuelle qui présume de leur compétence dans de nombreux domaines.

Aujourd’hui, les jeunes à 16 ans doivent se recenser et peuvent travailler, s’engager dans l’armée, conduire, créer ou adhérer à une association, reconnaître un enfant ou adhérer à un parti politique… et pourquoi pas voter ?

Enfin, la Convention internationale des droits de l’enfant, ratifiée par la France en 1990, établit le droit pour les mineurs de voir leurs opinions prises en compte dans toutes les décisions qui concernent leurs vies et leurs préoccupations.

Alors que les jeunes de 16 et 17 ans sont politiquement actifs, il est nécessaire de leur donner accès au premier des droits civiques : celui d’élire leurs représentants

Pour renforcer la démocratie et lutter durablement contre l’abstention

Le droit de vote à 16 ans aux municipales permettrait à 1,6 millions de jeunes de choisir leurs représentants locaux !

Cette mesure élargirait la participation électorale, renforçant ainsi la légitimité et la représentativité des processus démocratiques.

Les études et recherches sur l’abstention montrent par ailleurs que les premiers votes sont cruciaux : plus les citoyens prennent l’habitude de voter tôt, plus ils votent durablement et régulièrement tout au long de leur vie.

Alors que la première raison de l’abstention des jeunes est la mal-inscription sur les listes électorales, abaisser l’âge de vote à 16 ans aux élections municipales permettrait à la plupart des jeunes d’exercer leur droit de vote en étant encore dans un milieu familial et scolaire, deux facteurs qui encouragent la participation électorale.

PARCE QUE ÇA FONCTIONNE !

Plusieurs pays à travers le monde ont déjà adopté cette mesure pour les jeunes de 16 ou 17 ans : le Brésil, l’Autriche, Malte, l'Estonie, l'Ecosse, ou encore certains cantons et Land de Suisse et d'Allemagne.

C’est aussi une recommandation du Comité des droits de l’enfant, du Conseil de l’Europe ou encore du Conseil économique, social et environnemental (CESE) !

Là où elles ont lieu, ces initiatives ont démontré un effet positif sur la participation politique des jeunes : en Autriche, 90% des jeunes entre seize et dix‑huit ans ont exercé leur droit de vote après que celui‑ci leur ait été accordé, et le niveau d’intérêt politique de jeunes autrichiens a augmenté significativement, passant de 31 % à 62 %. Des résultats également positifs ont été observés lorsque la Norvège a autorisé les jeunes de 16 et 17 ans à voter aux élections locales de 2011, avec un taux de participation plus élevé que celui des primo-votants plus âgés.